lundi 15 mai 2017

L'usine George Olah de CRI

L'usine de biométhanol que nous avons visité s'appelle George OLAH et le nom de la société qui la gère se nomme Carbon recycling  international. Le but de cette entreprise est de recycler le dioxyde de carbone pour produire du méthanol et à partir de celui-ci faire un carburant mais également de créer d'autres entreprises fondés sur le même principe pour étendre le recyclage du dioxyde de carbone.

Cette usine se sert des déchets carbonés expulsés sous forme de vapeur de l'usine géothermique Blue Lagoon (situé à proximité) et d'électricité pour produire un carburant qui a moins d'impact sur l'environnement puisqu'il provient en partie de déchets carbonés limitant ainsi la libération de ce gaz à effet de serre dans sa production.
Pour fabriquer ce carburant l'usine fait une électrolyse c'est à dire une réaction d'oxydoréduction pour casser les molécules d'eau provenant également de l'usine géothermique du Blue Lagoon pour faire du méthanol en récupérant les atomes d'hydrogène de l'eau et le carbone du dioxyde de carbone.Ensuite le méthanol est stocké puis associé à d'autres hydrocarbures comme le pétrole pour faire le carburant appelé vulcanol.
Cette usine recycle 50 000 tonnes de dioxyde de carbone en 5 millions de litres de méthanol par ans.

vendredi 28 avril 2017

Reynisfjara Halsanefshellir: les orgues basaltiques près de la ville de Vik


Par définition, les orgues ou les colonnes basaltiques sont une formation géologique composée de colonnes régulières. Elle résulte de la solidification et de la contraction thermique d'une coulée basaltique peu de temps après son émission.

Les orgues basaltiques sont fréquentes en Islande. Un peu partout accrochés aux falaises, les orgues basaltiques dessinent des prismes. Ces imposantes colonnes de basalte sont issues de la solidification et de la contraction thermique d’une coulée de lave
Les prismes se forment suite à la contraction de la matière , ici le basalte, lors de son refroidissement. 

Lors d’une éruption volcanique sous-marine ou terrestre, une coulée de lave se répand directement à la surface, descendant par gravité jusqu’à être freinée et s’arrêter. C'est pour cela que l'on a un refroidissement rapide au contact de l'eau et de l'air.
En effet, l'épaisseur suffisante permet à la lave de se rétracter en refroidissant. Une fois refroidie en-deçà d’une certaine température, elle se solidifie pour former une roche basaltique organisée en colonnes prismatiques adoptant des formes de polygones, le plus souvent à 6 côtés, parfois à 5 ou 8 côtés
La forme arrondie des orgues basaltiques provient de l'épaisseur de la coulée de lave.


                      Ci-dessous, plusieurs photos de la grotte où l'on découvre ces formes géologiques:







La zone étant très fortement exposée au vent, il est déconseiller de s'approcher de la mer ainsi de se mettre dos à elle car nous pouvons être surpris par de grandes vagues à n'importe quel moment, il faut toujours avoir la mer dans notre champ de vision

Appareil à haute pression et à haute température à l'ISTO

Au cours de la visite du laboratoire de l'institut des sciences de la terre d'Orléans (ISTO), le chercheur Jérémy JACOB, nous a présenté différents types de roche. Dans une salle, plusieurs installations présentes permettent de mettre sous haute pression et sous haute température les roches. L'objectif est de reconstituer les conditions des fumeurs noirs dans les océans, on peut voir en direct l'évolution de la roche lorsqu'elle est soumise à une haute pression et à une forte température. De plus lorsque les roches sont mises sous pression de l'eau , on peut mesurer leur imperméabilité c'est à dire leur densité. Ainsi plusieurs informations capitales d'une roche sont révélées lors de l'expérience : leur évolution lorsque l'environnement change, leur densité, et donc leur famille de roche.



 

La géologie au sein de l'ISTO

 
Pr Jérémy JACOB
A l''Institut des Sciences de la Terre d'Orléans (ISTO), les professeurs Jérémy JACOB et Christian DI GIOVANNI nous ont présenté le métier de géologue: tel un explorateur scientifique de la Terre, le géologue observe, prélève et analyse l'écorce terrestre.

 
Pr Christian DI GIOVANNI


Ce spécialiste des géosciences étudie la composition, la structure, la physique, l'histoire et l'évolution de notre planète et de son sol.
Nous avons assisté à la présentation de ce métier par un professeur de géologie ainsi qu'un élève en doctorat de l'université d'Orléans. Ces derniers nous ont présenté leur parcours. Ils ont été dans de nombreux pays pour étudier la géologie comme l'Islande et la Turquie où ils étudient la nature des roches et recensent les zones particulièrement sensibles aux tremblements de terre. Leur mission est de percer les secrets de la Terre.

mercredi 26 avril 2017

Krysuvik



Nous sommes allés à Krysuvik le samedi matin, il s'agit d'une zone géothermique à l'ouest du lac Kleifarvatn. Cette zone est sur les fissures de la dorsale médio-océanique, il en résulte donc une activité hydrovolcanique

Nous avons vu des Solfatares : l'eau qui s'infiltre en profondeur est chauffée par le magma, pendant la remontée de cette eau vers la surface elle dissout de nombreuses substances rocheuses. Une fois à la surface l'eau bout et libère de nombreux gaz : les « hot spring ». Ces gaz ont une odeur particulière dû à la présence de sulfure. De l'acide sulfurique est notamment produit lors de la remontée des gaz vers l'eau en surface, il augmente l'acidité de l'eau. Cette eau acide dissout des roches en surface ce qui produit de l'argile. C'est donc le principale facteur de l'apparition des puits de boue, Mudpot
Enfin les vapeurs émises (lors de l’ébullition de l'eau) déposent de nombreuses sels de couleurs blancs et jaunes ce qui explique les différentes couleurs de l'argile en surface. 

Cette visite fut aussi surprenante que unique tant bien par la beauté du paysage que par les mauvaises odeurs dégagées par les solfatares. Une fois en haut de la montagne surplombant les solfatares nous avons pu admirer le paysage dans toute sa splendeur.

Charles et Era

Geysir

Présentation du site:







Nous sommes allés voir à Geysir, situé à 105km de Rekjiavik, pour y observer les phénomènes géothermiques les plus spectaculaires d'Islande: les geysers. Ce mot vient du nom du "Grand Geysir", le geyser le plus connu au monde qui ne jaillit ( jaillir>geysa en Islandais)  que de manière exceptionnelle. Sur le site, il existe 2 geysers, le Grand Geysir, jaillissant parfois à plus de 100m de haut environ 4 fois par jour et un second geyser dont l'apparition a été favorisée par un forage réalisé par l'homme et qui jaillit toutes les 8 min.












Comment ça marche?







Un geyser est une cheminée en profondeur remplie d'eau  et d'un réservoir qui est une ancienne chambre magmatique. L'eau, infiltrée préalablement dans les roches poreuses du sol, se réchauffe en profondeur car plus on descend dans le sous sol, plus la température augmente. Elle peut atteindre les 130°C dans le réservoir. Cette eau, censée s'évaporer, en est incapable en raison de la masse d'eau présente dans la cheminée, ce qui entraine une augmentation de la pression. L'eau à haute température du réservoir, remonte peu à peu et une fois arrivée en haut, la masse d'eau supérieure n'exerce plus une force suffisante pour la maintenir dans la cheminée. La pression augmente et l'eau est alors éjectée sous forme de colonne verticale.











Voici une vidéo en ralenti du jaillissement d'un geyser à Geysir :



Justine FISSET et William FORTIER, TS4






Gunnuhver

 Mercredi 26 avril 2017

Dans la matinée, nous nous sommes rendus sur le site de Gunnuhver qui est une source chaude  située sur la péninsule de Reykjanes.
Ce lieu est en fait situé dans un secteur géothermique plutôt actif, où la température atteint parfois 300°C. On y retrouve une source chaude impressionnante qui dégage une vapeur constante. Nous avons pu observer des solfatares, des marres de boue (Mudpot), et un geyser, alimentés par les eaux de pluie.
L’odeur de souffre était bien présente et l’impression de chaleur se faisait ressentir. Des panneaux indiquaient d’ailleurs de rester sur la plateforme car la température du sol peut atteindre la centaine de degrés !
Ce site doit son nom à la sorcière-fantôme Gunna. L’histoire raconte que Gunna se disputa avec un riche fermier du coin parce qu’il lui avait volé une marmite en guise de paiement. Furieuse, elle mourut  peu de temps plus tard et se résolut à tuer le fermier et à terroriser les gens du village. Un exorciste vint à Gunnuhver pour tenter d’envoyer Gunna dans l’au-delà et elle fût jeter dans le geyser. Selon la légende datant du XVIIIe siècle, on peut apercevoir l’ombre de cette femme  refuser d’entrer dans le geyser.